Test du Nikon af-s 200-500mm F5,6 VR : un télézoom polyvalent, efficace, abordable.

Introduction

Depuis 3 mois j’utilise le Nikon AF-s 200-500 F5,6 Vr avec un grand plaisir !

Sortit en 2015, ce télé-zoom est venu en concurrence directe avec les 150-600mm de Tamron et Sigma et répond à une demande : proposer un téléobjectif plus puissant que les 100-400mm déjà présent sur le marché depuis de nombreuses années, offrant une bonne qualité d’image, une luminosité correcte et une stabilisation efficace, le tout à un prix plus abordable qu’un 600mm f4.

Bref, proposer à un plus grand nombre de photographes la possibilité de photographier à ces focales avec une qualité satisfaisante sans acquérir du matériel professionnel.

Et en cela, je peux déjà dire que ce 200-500 à réussî son pari !

Présentation de l’objectif

Cet objectif est donc un zoom, allant de 200mm à 500mm, avec une ouverture maximale de F5,6, constante l’ensemble de la plage de focale, équipé d’une stabilisation faisant gagner 4,5 IL.

L’objectif s’étend en zoomant et atteint sa taille maximale à 500mm. La bague de zoom est large et assez fluide mais nécessite un demi-tour pour passer de 200 à 500mm, plaçant la main dans une position inconfortable à la fin de l’action et obligeant à la replacer sous le fut de l’optique.

Si vous avez besoin de zoomer - dezoomer souvent et vite, c’est un point à vérifier.

En arrière de la bague de zoom se trouve la bague de mise au point manuelle, de 3cm de large. Je ne la trouve pas très agréable à utiliser car la mienne n’est pas très ferme, beaucoup trop fluide, pour assurer une mise au point très précise du premier coup à courte distance.

De plus. l’utiliser implique de déplacer la main portant l’objectif vers l’arrière, créant un déséquilibre, déstabilisant la visée, ce qui ne facilite pas non plus la mise au point.

Je l’ai utilisé plusieurs fois avec succès sur trépied mais ce n’est pas ma meilleur expérience de mise au point manuelle.

Sur la droite de l’objectif se trouve un locket pour le verrouiller à 200mm et empêcher l’avant de s’étendre durant le transport / la marche (ce qui ne m’est jamais arrivé).

On trouve aussi 4 curseurs : autofocus / map manuelle, mise au point sur l’ensemble de la plage de distance / de l’infini à 6m, stabilisation on / off, stabilisation mode normal / sport (pour faire des suivis de véhicules par exemple).

Le collier de pied est complètement détachable et me parait solide, d’avantage que celui de mon 300mm F4. je n’ai pas eu de problèmes de vibrations aux vitesses lentes.

La lentille frontale à un diamètre 95mm. Il est possible de viser des filtres mais je n’en ai pas à ce diamètre. Il sont par ailleurs très chers.

Dans l’ensemble je trouve l’objectif bien construit. Le plastique est très présent maisl’optique est solide, toutes les pièces bougeant sans jeux ou vibrations.

Par contre, il n’est pas tropicalisé. Je l’ai utilisé sous une petite pluie sans problème mais je ne pousserai pas l’expérience plus loin ^^

Le 200-500 F5,6 VR sur le terrain.

La flexibilité du 200-500 est vraiment très agréable comparée à une optique fixe. Sa taille et son poids, (2,3kg) n’en font pas un objectif que l’on peut oublier au fond du sac mais cela reste raisonnable.

La stabilisation est un vrai plus. Elle est très efficace et permet réellement de prendre des photos à vitesse lente et, comme elle stabilise également la visée, de cadrer et faire la mise au point à main levée sans que la visée ne soit trop agitée.

Pour exemple, voici une petite chouette des terriers, photographier à la lumière d’un lampadaire, au 1/20ème de sec, en appuie sur mon sac photo, à 500mm. J’ai eu pas mal de déchets mais j’ai quand même pu obtenir quelques photos nettes à une vitesse très lente pour cette focale !

L’autofocus est efficace. Il n’est pas fulgurant comme il peut l’être sur une optique professionnelle mais l’accroche et le suivi sont tout à fait honorable. J’ai pu suivre sans problème de gros vautours en vol mais pas de colibris, beaucoup plus petits et au vol très rapide.

Dans ce domaine, je suis bien plus souvent le maillon faible de la chaine !

Monter devant le Z6, Je le trouve la mise au point à peine plus rapide que mon af-s 300mm f4, aussi rapide que mon 105mm F1,4 (qui n’est pas non plus une formule 1) et plus lent que le 24-70 F4 Z.

L’ouverture maximale est de F5,6. C’est largement suffisant pour de la photo nature en plein jour mais elle montre vite ses limites en debut / fin de journée ou en sous-bois. Dans ces conditions, même avec la très bonne montée en sensibilité des boitiers modernes, il sera difficile de figer un sujet rapide.

Choisir une optique plus lumineuse d’ancienne génération en occasion sera peut-être plus interessant dans ce cas.

Les flous d’arrières-plan sont assez agréables. Je trouve le rendu assez uniforme sur l’ensemble de la plage de focale.

Il est plus difficile d’obtenir un fond bien crémeux qu’avec une optique plus lumineuse mais, en faisant attention au choix du point de vue pour placer l’arrière plan le plus loin possible du sujet, il s’en détachera bien !

Et la qualité optique ? Bonne pioche !

Ce 200-500 offre une bonne, voir une très bonne qualité optique et c’est une excellente nouvelle !

J’ai noté une petite baisse de rendement globale (un peu au centre et surtout dans les angles) au fur et à mesure que la focale augmente.

Ceci étant dit, je l’utilise très souvent à 500mm F5,6 et je suis très content de la qualité de mes photos ( cf les quelques crop 100% des photos de cet article) en photo nature, ou les angles sont de toute façon flous.

En paysage par contre, je le ferme à F8 ou F11 pour avoir un champs uniforme.

Le 200-500 en proxy-photo

Avec une mise au point minimum à 2,2m sur toute la plage de focale, le 200-500 offre un rapport de reproduction de x0,22 à 500mm.

C’est intéressant mais moins que les x0,37 du 300mm f4.

Cela ajoute une polyvalence certaine à ce zoom, permettant de photographier des plans larges de petits sujets farouches comme ce papillon, Greta Oto, sans les approcher de trop près. Mais il y a, j’ai l’impression, une petite baisse de la qualité optique à cette distance.

Donc, si la proxy-photo est votre activité principale, je pense que le 300mm f4 est mieux adapté pour cela grace à son poids, plus léger, sa luminosité plus élevé permettant des arrières-plans plus flous, son rapport de reproduction plus important et sa qualité optique supérieure à ces courtes distances.


Conclusion : une optique pour vous ?


Si vous recherchez un téléobjectif polyvalent, avec une bonne qualité d’image, pas trop gros et lourd (en comparaison des téléobjectifs professionnels) et à un tarif raisonnable dans le monde de la photo (entre 800 et 1000€ d’occasion) alors ne cherchez pas plus loin !

Le nikon 200-500 coche toutes les cases et ouvre les portes de la photo au très long téléobjectif. A vous les petits oiseaux, renards, paysages lointains et sport à grande distance.

En voyage au Paraguay, ce zoom me permet de photographier la faune sauvage avec des photos qu’il m’aurait été difficile de prendre au 300mm f4. Les 200mm supplémentaires font une énorme différence !

En revanche, si vous recherchez une optique pour un usage spécifique comme la photo en faible lumière, une qualité optique irréprochable, des meilleurs capacités en proxy-photos ou un autofocus ultra rapide, alors il faudra vous tourner vers un autre objectif comme un 300mm f2,8 ou un 500mm f4 d’occasion, à un tarif aussi plus élevé ;)

Comme vous êtes arrivés jusqu’ici, voici d’autres photos prises avec ce 200-500 et leurs crops 100%

J’espère que cet article vous aura aider dans votre choix, n’hésitez pas à poser vos questions en commentaire !


Matériel utilisé pour  prendre les photos de cet article :

Nikon Z6 : disponible à la Fnac et chez Darty

Nikon 200-500 : disponible à la Fnac et chez Darty

Si vous achetez ce matériel via ces liens, je recevrai une petite commission qui me permettra de continuer à faire évoluer ce site. Merci d’avance !! :)


Précédent
Précédent

Test du Nikon AF-S NIKKOR 105mm f/1.4E ED : une optique d'exception !

Suivant
Suivant

Voyage au Paraguay : la visite du parc national d'Ybycuí, entre cascades et forêt tropicale