Je retourne à la photo argentique !

Petite histoire vers l’argentique…

En début d’année, j’ai senti une baisse de motivation pour la photo. Je me suis rendu compte que je retournais assez souvent aux mêmes endroits pour faire les mêmes images. Bon, peut-être pas tout à fait la même bien sur, mais sans nouvelles idées en tête en tout cas.

En fait j’avais besoin d’une nouvelle approche, d’une nouvelle manière de prendre mes photos et de changer de sujets.

Alors j’ai ressorti l’objectif macro qui n’avait vu la lumière qu’une dizaine de fois ces dernières années, et je me suis remis à l’argentique !

D’ailleurs, vous avez peut-être remarqué, depuis deux ou trois ans, une résurgence de l’argentique. Ce n’est pas un raz-de-marée non plus mais la demande de films a augmentée, de nouvelles émulsions sont arrivées sur le marché et la cote des boitiers emblématiques, surtout les moyens formats, à grimpée en flèche !

Kodak Ektachrome E100 en attente, dans le frigo !

Kodak Ektachrome E100 en attente, dans le frigo !

En tout cas, avec l’argentique, je me suis imposé une contrainte, celle de ne pas déclencher si je ne suis pas sûr d’avoir une bonne photo dans mon viseur. Bonne et non excellente, sinon je pense que je ne déclencherai pas souvent dans l’année !

Et pour cause chaque déclenchement à un coût et la pellicule n’autorise au mieux que 36 poses.

Pas question donc de prendre des photos au fur et à mesure que j’améliore ma composition, quelque chose comme : “clic… vérification sur l’écran arrière… je pousse un brin d’herbe gênant, re-clic… ah en fait ce serait mieux en cadrant plus serré, re-re-clic !” ce qui au final donne une seule photo conservée pour dix mis à la poubelle.

Il est certes plus confortable de choisir la bonne image et de les comparer entre elles sur l’écran de l’ordinateur mais je crois qu’au fil des années, cela m’a rendu un peu plus laxiste sur mes cadrages et ma façon de penser la photo avant de la prendre.

Donc je me suis fixé un objectif, celui de tourner sept fois l’oeil dans mon viseur avant de déclencher et pour éviter de dévier de celui-ci, j’ai chargé une pellicule dans l’appareil au lieu d’une carte mémoire et je n’emporte plus que le reflex argentique dans mon sac !

Nouvel appareil et nouvelle pellicule : le Dynax 9 et l’Ektachrome E100 !

Pour cela, j’utilise deux appareils Minolta : le X700 de mon père avec lequel j’ai appris la photo et un nouveau Dynax 9, le dernier modèle professionnel de cette marque que j’ai acheté au prix de 250€ en super état ! Et pouvoir se procurer du matériel aussi performant et agréable à utiliser à ce prix ça ne gâche rien !

Pourquoi cette marque en particulier ? Parce que je l’aime bien et que la photo devant rester un plaisir, je me suis fait plaisir avec du beau matériel (que j’ai financé en vendant les objectifs allant sur mon Sony Alpha 7). Un argument technique tout de même : il a un superbe viseur rendant la mise au point manuelle très agréable.

J’ai équipé ce Dynax 9 de trois objectifs : un 17-35 et un 80-200, plages de focales très polyvalentes en paysage et le Tamron 180mm macro.

A l’intérieur se trouve une pellicule de Kodak Ektachrome E100, un film positif de 100 iso sortit en 2018.

Le X700 est chargé en noir et blanc pour les ballades, souvenirs et autres occasions.

Aujourd’hui, j’en suis à mon sixième film et je ne sais toujours pas si mes photos sont réussies ou non !

J’attends d’en avoir suffisamment à développer pour commander la chimie. Si je veux être rentable par rapport à un développement en labo, il me faut au moins une dizaine de pellicules 135mm. Autrement, je ne pourrais pas utiliser toute la chimie et celle-ci est périssable une fois ouverte.

Minolta Dynax 9 / Alpha 9 / Maxxum 9 suivant si il a été vendu en Europe, en Asie ou en Amériques et ses deux zooms de la gamme G, le 17-35 et le 80-200, tous deux extrêmement bien construit.

Minolta Dynax 9 / Alpha 9 / Maxxum 9 suivant si il a été vendu en Europe, en Asie ou en Amériques et ses deux zooms de la gamme G, le 17-35 et le 80-200, tous deux extrêmement bien construit.

Avantages de l’argentique (pour moi et aujourd’hui) :

Sans parler de la réussite ou non-réussite de mes images, je peux déjà vous dire ce que j’ai gagné en adoptant cette démarche.

  • Je réfléchis de nouveau davantage à ma photo, notamment en matière d’exposition. J’utilise beaucoup plus la mesure spot, la faible dynamique de la diapositive m’obligeant à observer davantage la lumière et à exposer correctement mon sujet du premier coup.

  • Je ne passe pas de temps à trier mes photos en rentrant et pour cause, je ne peux pas les développer. Je pourrai laisser la carte dans l’appareil sans y toucher jusqu’à ce qu’elle soit pleine bien sur, mais la tentation de regarder ses images tout de suite est grande et j’y cède ! Maintenant, la séance de tri est repoussée à plus tard, avec un regard plus neutre et objectif sur les photos.

  • J’ai de nouveau confiance en mon appareil. Je n’ai jamais eu confiance en mon Sony Alpha 7 (le tout premier) malgré son excellent capteur. Il est certes très léger mais ne respire pas la solidité, l’ergonomie est discutable, la prise en main pas terrible et l’autofocus…correct. Avec le Dynax 9 j’ai retrouvé un boitier solide à l’ergonomie et la prise en main excellente.

  • Le plaisir du viseur optique et pas n’importe lequel, l’un des meilleurs jamais produit !

  • Un aspect concret de la photographie : quand je tiens une pellicule, je tiens mes photos qui existent sur un support physique réel. Tenir une clé usb pleine de fichiers ce n’est pas tout à fait pareil ;)

Et inconvénients relatifs :

Cependant, tout n’est pas rose et il y a bien sûr des inconvénients à l’argentique plus ou moins importants :

  • je ne peux pas voir le résultat immédiatement. Oui c’est évident mais c’est aussi ce que je recherche. À relativiser donc.

  • Le cout du film ! Car une pellicule d’Ektachrome E100 coute 16€ soit 0,44€ par déclenchement et ce, sans compter le prix du développement en labo à environ 12€ soit presque 0,8€ par déclenchement. Mais je contourne ce problème en développant moi-même à 2€ par pellicule. Mais même comme cela je ne prendrai jamais de photos en rafale.

  • Du fait du point précédent, je me limite à des sujets immobiles ou prévisibles. Les libellules en vol avec 100 photos floues pour une nette, ce sera au numérique !

  • La sensibilité est fixe. Pas molette à tourner pour passer à 1600 iso, ici c’est 100 iso et c’est tout. Il faut donc de la lumière ou un trépied et parfois les deux.

La suite à la prochaine pellicule !

Mais le plus important dans cela, c’est qu’en ce moment, je photographie avec plaisir des anémones pulsatilles allongé dans l’herbe et que j’attends avec impatience le retour des papillons et libellules pour leurs courir après. Dans ma tête s’élaborent des plans photo nature comprenant l’apollon, le lys martagon, le flambé, l’épipactis des marais et autres espèces du Jura.

Le résultat sera-t’il à la hauteur des attentes ? Réponse après le développement !

Et vous, avez-vous photographié en argentique récemment ?



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