Visiter les chutes d'Iguazu et en prendre de belles photos !

Impressionnantes ! Les chutes d’Iguazu sont l’une des 7 merveilles naturelles du monde et je me suis senti tout petit face à leur grandeur, à la taille de cet endroit et à la quantité d’eau gigantesque qui se déversait sous mes pieds.

Et la claque n’est pas que visuelle, elle est aussi auditive, car toute cette eau déferlante produit un son sourd qui domine l’ensemble des bruits environnants. En résumé, un endroit unique, immense, marquant et voici quelques informations pour le découvrir et ramener quelques belles photos :)


La première vue sur les chutes d’Iguazu côté brésilien. Notez la toute petite taille des personnes sur la passerelle en haut et celle du gros zodiac en bas ! Panoramique par assemblage au 200mm.


Situé à la frontière entre l'Argentine et le Brésil, tout près du Paraguay, les chutes d’Iguazu peuvent se visiter des deux côtés du fleuve. Il est très intéressant de visiter les deux rives car elles offrent des perspectives très différentes sur les cascades pour le plus grand plaisir des yeux !

Rive d’Argentine

Le parc des chutes d’Iguazu est très grand, plus de 67 hectares et les deux tiers se trouvent en Argentine. Il comporte les cascades et bien sûr la forêt tropicale qui les entoure. Le parcours se fait uniquement à pied et un petit train permet de passer d’un site à l’autre mais il n’est pas indispensable.

La circulation est simple et très bien indiquée. Les nombreux plans et pancartes font qu’il est impossible de se perdre, à moins de s’enfoncer dans la forêt. De nombreux chemins très bien entretenus, larges et praticables par tous, la plupart même en fauteuil roulant ou avec une poussette, permettent de découvrir les cascades, la faune et la flore.

Plusieurs options s’offrent à vous :

  • Sendero verde

Un petit sentier dans les bois d’une dizaine de minutes (ou 45 si vous photographiez tous les papillons que vous croisez !) qui permet de découvrir la forêt, quelques oiseaux et autres animaux (coatis, alligators). C’est une entrée en matière qu’il serait dommage de ne pas faire. Vous y verrez peut-être un toucan ou un beau perroquet !

  • Paseo inferior

En avançant un peu, vous vous retrouverez rapidement à choisir entre le paseo inferior et le paseo superior. Le premier vous amène à mi-hauteur des chutes ce qui vous évite la vue plongeante. Il se termine par un belvédère avec vue sur la quasi-totalité des chutes ainsi qu’une très belle perspective sur les cascades brésiliennes au loin. C’est l’occasion de sortir le téléobjectif pour magnifier les cascades ou la paire de jumelle pour observer les oiseaux les survolant !

Normalement, deux parties du sentier permettent de descendre au bord de la rivière ou de s’approcher très près d’une cascade mais les deux étaient fermées lors de mon passage.

Il vous faudra environ 1h30 pour faire la boucle. La distance n’est pas très importante, pas plus de 4km, mais les arrêts pour admirer le paysage et a fortiori faire des photos sont nombreux !

  • Paseo superior

    Là, vous montez d’un étage jusqu’au sommet des cascades ! Le chemin, en fait de nombreuses passerelles, permet de marcher au-dessus de l’eau et d’admirer les cascades par au-dessus. De là, j’ai vraiment mesuré l’immensité du site et la puissance du Rio. Lors de ma visite, la fréquentation était vraiment importante, j’avais l’impression de faire la queue pour accéder à chaque point de vue. Cela en vaut largement la peine mais si vous n’aimez pas la foule, il faudra arriver au parc le plus tôt possible !

    Le temps de marche est d’environ 1 heure et comme partout dans le parc, je vous conseille de toujours garder un oeil vers la forêt car les oiseaux et les singes sont très nombreux.

  • Sandero macuco

    Un beau sentier en pleine forêt qui vous emmènera à une cascade à quelques kilomètres des axes principaux. Le temps de marche, environ 2h aller-retour, fait qu’il est beaucoup (beaucoup) moins fréquenté que les trois sentiers précédents. La forêt pourra vous réserver de belles surprises : papillons, singes, oiseaux, fleurs sans oublier tous les autres insectes et plantes… Un naturaliste aurait de quoi y passer la journée !

    L’arrivée, au dessus de la cascade offre une vue sur la canopée et le Rio. Le passage vers le bas de la cascade était fermé et c’est bien dommage !

Le parc Argentin des chutes d’Iguazu mérite bien qu’on lui consacre une journée entière ! Marcher tranquillement sur les chemins en prenant le temps d’observer la vie foisonnante et magnifique qui m’entourait fut une très belle expérience qu’il serait dommage, à mon sens, de faire au pas de charge. De plus, la progression est extrêmement simple, la marche ne présente aucune difficulté technique. Et si jamais vous manquez d’eau ou de quelque chose à manger, vous trouverez cela dans les quelques points de vente bien placés (à un tarif “touriste” certes ;) )


Rive Brésilienne

L’organisation côté Brésil est différente : comme en Argentine, vous choisissez une heure d’arrivée en achetant vos billets et elle sera déterminante car le le parcours depuis l’accueil du parc vers les cascades se fait en bus et non à pied. Le nombre de places par bus étant limité, vous pourrez embarquer à l’heure de votre réservation et non en avance, j’ai testé. Si vous êtes en retard, je ne sais pas ce qu’il se passe mais selon la fréquentation cela pourra peut-être poser problème. Bref, il vaut mieux être à l’heure ;)

Au Brésil, il n’y a qu’un seul parcours mais il vaut vraiment le détour : une marche d’environ 2,5 km offrant de superbes vues sur les cascades, de face !

En descendant du bus, le premier arrêt offre une vue sur les cascades que vous aurez surplombé côté argentin. Voir le site de plus loin permet de prendre conscience de sa taille, immense ! Les chutes entourées d’une végétation luxuriante, forment un décor de carte postale ou de reportage animalier.

Les débits d’eau sont impressionnants, tout comme le taux d’humidité dans l’air !



Pour se mettre dans l’ambiance, une video de la fin du parcours brésilien avec des cascades de tous les cotés !

La vue spectaculaire sur les chutes d’Iguazu depuis la fin du parcours brésilien. Il y a de l’humidité dans l’air !!


Le parcours continue vers la gauche, où d’autres arrêts permettent de voir les cascades jaillissant de la forêt. Plusieurs petits points de vue jalonnent le chemin et il y aura peut-être une petite file d’attente pour y accéder, selfie(s) règlementaire(s) oblige !

La fin, épique, vous emmènera sur une passerelle, tout près de la Gargantua de Diablo, une reculée de plusieurs centaines de mètres dans laquelle l’eau se déverse de tous les côtés. Pieds au-dessus du Rio, vous aurez une cascade derrière vous, dessous, devant, partout !

L’ambiance à cet endroit est extraordinaire, une démonstration de la puissance de la nature !

En marchant sur cette passerelle, partez du principe que vous ressortirez trempé ou prévoyez une super cape de pluie (et encore, tout ce qui dépasse sera douché). Du coup, attention à l’appareil photo ou au téléphone qui n’appréciera peut-être pas toute cette eau. 

C’est la fin du parcours mais rien ne vous interdit de rebrousser chemin pour le parcourir une deuxième fois !

Ensuite, il reste à voir les boutiques de souvenirs si vous le souhaitez et à reprendre le bus pour revenir à l’entrée du parc.


Deux personnes seules, au milieu des cascades, sur la passerelle brésilienne, depuis l’Argentine. Cette photo est prise au 500mm !

Coté photo

Si mon objectif premier était d’en prendre pleins les yeux, le deuxième était, si possible, d’en ramener de belles photos !

J’avais dans mon sac des focales allant de 20 à 500mm et j’ai surtout utilisé les objectifs de 50mm et au-delà plutôt que les focales grand angle.

En effet, les parcours nous placent souvent relativement loin des cascades, trop loin pour un très grand angle. De plus, l’environnement autour des points de vue est assez encombré et pas toujours photogénique : des visiteurs, une barrière ou le sol artificiel se retrouveront vite sur la photo.

J’étais plus à l’aise avec un téléobjectif pour viser à travers la végétation ou au-dessus des visiteurs, en faisant si besoin un petit panoramique par assemblage pour élargir un peu mon champ de vision.

L’utilisation du trépied pour faire des poses longues peut être tentant et je vous le conseille, si vous le pouvez. Personnellement je n’ai pas pu car la fréquentation était très importante. A plusieurs endroits je n’aurais pas pu déplier le trépied et faire une pose de 30 secondes sans gêner personne, que quelqu’un le fasse bouger ou passe dans le cadre. Et sur les passerelles, les vibrations des visiteurs en marche ne permettent pas d’avoir des photo nettes.

Si il n’y a pas trop de monde le jour de votre visite, c’est absolument à essayer, sinon, faite confiance à la stabilisation ;)

En plus des optiques, un filtre polarisant sera très utile pour éliminer les reflets sur les feuillages et faire ressortir leur belle couleur verte.

Un ou deux chiffons pour sécher l’eau qui viendra se déposer sur les lentilles frontales des objectifs sont indispensables.

Enfin, faite attention à votre matériel, surtout sur la passerelle coté Brésil, car il y a vraiment beaucoup d’humidité à cet endroit. Je gardais mon boitier sous ma veste imperméable et ne le sortait que pour prendre des photos mais il était quand même bien trempé, tout comme le sac photo ! Un conseil : prévoyez l’optique que vous souhaitez utiliser à cet endroit (personnellement, le 24-70) et montez la avant, au sec, pour éviter tout changement d’objectif qui amènera plein d’eau sur votre capteur.

Pour finir il n’y a pas que les cascades à photographier ! Avec un peu de chance vous pourrez aussi voir des animaux comme des singes ou des coatis (toujours très intéressés par votre repas !). Ils sont habitués aux touristes et se laisseront approcher assez près pour une photo au petit téléobjectif, voir au grand-angle pour les coatis !

Fleurs, animaux et papillons seront aussi de la partie. Ces derniers seront plus faciles à photographier dans les endroits moins fréquentés. Un groupe de personnes faisant fuir le papillon que vous suivez depuis 10 minutes et qui s’est enfin posé est assez frustrant !

J’ai trouvé les singes et les coatis peu farouches. C’est d’ailleurs un plaisir d’observer les singes dans ces conditions, à quelques mètres alors qu’au Paraguay, au cœur de la forêt, ils fuyaient à 100m.  


Horaires et météo.

Les parcs argentin et brésilien sont ouverts tous les jours, le premier de 8h à 18h, et le deuxième de 9h à 16h. J’y étais en été et ces horaires ne me permettaient pas d’avoir un lever ou un coucher de soleil mais en hiver c’est peut-être jouable coté argentin, à condition de se rendre très très vite au bon point de vue.

Pour sortir de ces créneaux horaires, il y a apparemment deux options (que je n’ai pas pu essayer) :

  • acheter un billet côté argentin pour un “Paseo de Luna llena”, une entrée les jours de pleine lune pour visiter le parc la nuit. La visite dure 2h30 accompagnée d’un guide. Vous ne serez donc pas libre d’aller partout et cela dépend aussi de la météo. Mais visiter un tel site de nuit doit être très intéressant ! Les renseignements sont disponibles sur cette page

  • Dormir dans l’hôtel du parc, coté Brésilien, se trouvant à 100m du parcours. Tarif inconnu mais vous pourrez ensuite, potentiellement, parcourir toute la ballade du soir au matin, sans visiteurs !

Concernant la météo et donc la lumière, j’ai préféré le jour brésilien couvert au mon jour argentin ensoleillé. La lumière plus douce est plus simple à gérer et évite de surexposer l’eau par endroits. Les contrastes moins marqués font ressortir davantage les nuances de verts des feuillages, la couleur de l’eau, plutôt brune ainsi que la brume se dégageant des cascades.


Se rendre aux chutes d’Iguazu.

Depuis Puerto Iguazu, en Argentine, des bus partent tous les jours du terminal pour le parc côté Argentin. Il y en a un toutes les heures de 7h30 à 16h30 pour 700 pesos argentin, soit environ 2,8€, aller et retour compris. Le trajet est direct, dure environ 20 minutes et le même ticket vous servira pour remonter dans le bus au retour.

Vous pouvez aller du coté brésilien avec la même compagnie. Il y a aussi un bus par heure, de 8h30 à 17h30 (sauf à 15h30) et il vous en coutera 15 reals (également 2,8€). Pour une journée, il n’est pas nécessaire de faire tamponner son passeport à la frontière brésilienne, c’est en tout cas ce qu’à dit le chauffeur. Le trajet dure environ 30min (ça dépend de la circulation sur le pont-frontière) et la aussi, il faut conserver son ticket pour le voyage retour.

Ce même bus s’arrête près de l’aéroport de Foz do Igaçu (environ 1,5 km, faisable à pied) et si vous y aller, il faudra, la, faire tamponner votre passeport. Si c’est votre cas, ne prenez pas le dernier bus de 17h30 car il vous déposera au bureau de douane et ne vous attendra pas, (il m’a fallu une demi-heure pour passer) ! Vous pourrez prendre le suivant avec le même ticket, partit à l’heure d’après, juste à coté des douanes (suivez les personnes avec des valises ;) )

Le bus vers le Brésil va jusqu’au parc et s’arrête 200m avant l’entrée, devant le parc des oiseaux, très beau, qui méritent lui aussi une visite !


Chutes d’Iguazu coté Argentin. Encore une fois, j’ai trouvé le format panoramique bien adapté à ce paysage. Pano de 2 photos au 105mm.

Fin de la visite !

J’espère que cet article et ces photos vous auront donner envie de visiter le parc des chutes d’Iguazu des deux cotés et qu’il vous impressionnera autant qu’il m’a impressionné ! C’est un endroit unique qui mérite que l’on prenne son temps pour le visiter et l’apprécier tant les grandes cascades que la petite vie fourmillante de la forêt.

Si vous avez des questions, n’hésitez pas à les poser en commentaires :)


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