Rencontre avec la panure à moustaches !!

Panure à moustache, Panurus biarmicus, mâle, dans les roseaux.

Panures à Panure à moustache, Panurus biarmicus, mâle, dans les roseaux. Nikon D850, 500mm, F5, 1/800 , 450 iso.

La panure à moustache fait partie de ces oiseaux, comme le martin-pêcheur ou le guêpier d’Europe, que beaucoup de photographes de nature recherche. Et c’est vrai, qu’avec ses deux grandes moustaches noires et sa silhouette rondouillette, la panure à moustache est très photogénique ! Ajoutez à cela une certaine rareté et vous avez un sujet qui attirera les téléobjectifs !

J’avais déjà essayé de les photographier en Suisse, dans les roselières au bord du lac de Neufchâtel, un lieu assez connu où beaucoup d’ornithologues et de photographes se rendent, mais je les avaient seulement entendu et aperçu une fraction de seconde malgré l’après-midi que j’avais passé dans les roseaux.

Alors quand j’ai vu qu’une observation avait eu lieu au bord d’un étang à 30 minutes de chez moi, en plus un dimanche, j’y suis allé directement !

Panure observant sa prochaine graine. Nikon D850, 500mm, F5, 1/800ème, 560 iso.

Petite présentation de la Panure à Moustaches

Panurus biarmicus est une boule de plume de 15cm de long environ, aux tons brun-beige. Le mâle se distingue par sa tête grise et surtout ses deux moustaches noir en période de reproduction. En hiver, elles évoluent en groupe pouvant atteindre quelques dizaines d’individus, fréquentant les roselières et la végétation environnante à la recherche de graines.

En France, elle se trouve surtout sur les côtes de la Manche et méditerranéenne ainsi que la façade Atlantique et au bord des grands lacs à l’unique condition qu’il y ait de grandes roselières. Les populations françaises sont sédentaires et celles des pays du nord migratrices. Elles sont très sensibles aux vagues de froid comme toutes les petits passereaux, qui peuvent fragiliser ces populations, déjà souvent mis à mal par la réduction de leurs habitats naturels.

Elle a un comportement très actif, passant de roseau en roseau sans jamais vraiment faire de pause. Les membres d’un groupe communique sans arrêt entre eux part de petits cris caractéristiques. C’est d’ailleurs la meilleur façon de les repérer car l’observation visuelle peut être difficile dans une roselière dense.

Panure à moustache, Panurus biarmicus, mâle, dans les roseaux.

Panure équilibriste. Nikon D850, 500mm, F5, 1/800ème, 560 iso.

Panure à moustache, Panurus biarmicus, mâle, dans les roseaux.

Panure à moustache sous son meilleur profil. Nikon D850, 500mm, F5, 1/800ème, 1250 iso.

La découverte

Arrivé au bord de l’étang, je m’approche doucement des roseaux. Quelques mésanges bleues et bruants des roseaux font bouger les tiges, mais pas de signe d’une panure à moustaches. Je rentre dans l’observatoire et là, j’entends son petit cris. Je ressorts et vois l’oiseau qui vole juste au dessus de la passerelle et plonge dans les roseaux !

Maintenant que je sais qu’il est là, il n’y a plus qu’à patienter. Pendant une heure, j’observe ce mâle dans un secteur d’à peine 50m2. Il n’a pas peur et approche parfois à moins de 5m, la distance minimum de mise au point du téléobjectif.

Mais il ne se montre pas beaucoup ! Je le perds souvent de vue et le repère surtout aux roseaux qu’il fait bouger. Mais parfois, en quelques occasions, il grimpe sur une tige pour manger quelques graines et, à ce moment, je mitraille ! En une heure d’observation, j’ai du le photographier deux minutes, pas plus. Et j’ai du réagir vite, car il ne restait pas du tout en place.

Beaucoup de photos sont sorties floues car l’autofocus a eu du mal à accrocher l’oiseau en visant à travers les roseaux. J’ai du bouger constamment pour trouver une trouée entre les tiges, me permettant d’avoir la panure la plus nette possible.

Une grande ouverture de F4 ou F5, m’a été bien utile pour l’isoler des roseaux de l’arrière plan, toujours très proche. En contre partie, la profondeur de champs minuscule ne m’a pas aidé à avoir le corps de la panure à moustache bien net.  

Toutes les photos sont prises à main levée, au 1/800ème ou au 1/1000ème de seconde. Vu la rapidité à laquelle la panure se montre puis disparait, un trépied m’aurait empêché de réagir assez vite. La prochaine fois, je passerai au 1/1500ème minimum, car, lors des actions rapides, comme à l’envol ou lorsqu’il picorait des graines, le corps de l’oiseau était net mais sa tête floue. Erreur de débutant, c’est mon cas en photo d’oiseaux :)

Finalement, sur les quelques 500 photos prises, j’ai du garder une dizaine ! J’espère qu’elles vous donneront envie de découvrir cet oiseau sympathique !

Pour ma part, j’essayerai de retourner le voir dès que possible :)

Panure à moustache, Panurus biarmicus, mâle, dans les roseaux.

Panure à moustache au soleil. nikon D850, 500mm, F5, 1/800ème, 1250 iso.

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