Ça bourdonne chez les abeilles sauvages !

C'est le printemps au Luxembourg ! A la réserve naturelle Haff Réimech, près de Schnegen, le soleil réchauffe l'atmosphère, les premières fleurs éclosent, les arbres bourgeonnent et les insectes se réveillent.

Mâle d’andrène se reposant en attendant le retour du soleil

Mâle d’andrène se reposant en attendant le retour du soleil

D'ailleurs, parfois, ce réveil fait du bruit ! C'est en me promenant le long d'un chemin que je suis tombé sur une "bourgade" d'andrènes vagues. Ces abeilles solitaires creusent un terrier dans un sol sableux où la femelle pondra ses oeufs. Les larves s'y développeront et les adultes émergeront au printemps suivant. Et c'est à ce moment que le spectacle commence !

Les mâles prennent leurs envol en premier. Rapidement, plusieurs centaines, voir quelques milliers d'andrènes survole la bourgade dans l'attente de l'émergence des femelles. Lorsque celle-ci sort de son terrier, le mâle le plus proche se précipite sur elle pour s'accoupler. Il a intérêt à se dépêcher car la concurrence est rude !

Ballet aérien. Sous le soleil, les mâles volent sans cesse dans l’attente de la sortie des femelles. J’ai cadré cette zone et déclenché en rafale au 1/8000ème pour figer les abeilles.

Ballet aérien. Sous le soleil, les mâles volent sans cesse dans l’attente de la sortie des femelles. J’ai cadré cette zone et déclenché en rafale au 1/8000ème pour figer les abeilles.

La vie trépidante de la bourgade est rythmée par le soleil. Que celui-ci vienne à être caché par un nuage et tout ce petit monde s'arrête. Posées au sol, les abeilles attendent que la lumière revienne. Seul quelques irréductibles continus leur vol jusqu'à ce que le nuage s’écarte. Et là, tout le monde retrouve la voie des airs.

Pour photographier l’activité de ces petites abeilles, j’ai du faire très très attention où je posais mes pieds et mes genoux ! En effet, les terriers se trouvent absolument partout sur le talus et il est facile d’écraser une abeille par erreur.

Mâle et femelle à l’entrée du terrier.

Mâle et femelle à l’entrée du terrier.

Je suis donc resté à la périphérie en me servant d’un 100mm macro, focale relativement longue et même d’un 70-200 pour certains plans plus éloignés. Toutes les photos ont été prises à main levée, pour éviter de poser un trépied au sol (vive la stabilisation !!).

Dans ces conditions, un écran orientable, maintenant disponible sur la plupart des appareil, est très pratique car il évite de devoir s’allonger pour photographier au raz du sol.

Andrène et fleur, en périphérie du talus, où se trouvait encore un peu de végétation.

Andrène et fleur, en périphérie du talus, où se trouvait encore un peu de végétation.

J’ai beaucoup apprécié photographier ces andrènes, dont l’activité et les scènes de vie sont fascinantes. Chaque photo raconte une petite histoire, une petite portion de la vie de l’abeille.

Je vous invite a regarder ces petits sujets, certes moins colorés qu’un papillon, mais avec lesquels vous passerez de super moments photographiques !

La ronde des terriers.

La ronde des terriers.

 

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